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En Californie, les Green Teens ont pu découvrir la Tara Redwood School en janvier/févier 2017, école qui propose un environnement propice au développement de l’enfant dans toutes ses dimensions : physique, émotionnelle, cognitive et spirituelle (essence de l’être).

Arya Cayton (fille de Pam Cayton, fondatrice de Tara Redwod School) la jeune entrepreneuse et fondatrice de ESTWT https://www.estwstcollective.com/ nous parle de son expérience dans cette école…unique en son genre !

Comment s’est déroulée votre première journée à la Tara Redwood School ?

Je pense que j'avais seulement 2 ans, donc, malheureusement, je ne me souviens pas !

Comment avez-vous vécu ces années scolaires et pendant combien de temps ?

Ma mère a créé l'école après notre déménagement du Népal à Santa Cruz (j’avais 18 mois). J’ai fait partie des premiers enfants de l’école. À l’époque, c'était une école pour les petits, j’y suis restée jusqu’à l’âge de 5 ans seulement.


En ce qui concerne le système d'éducation californien, quelles sont les différences selon vous ?

J'ai eu la chance de rejoindre une école Montessori lorsque j’ai quitté Tara Redwood School, je n’ai connu le système public qu’à partir du lycée. Bien que l'École Montessori proposait un enseignement de qualité avec de très bons professeurs, je ne me souviens pas d’une attention particulière sur le développement émotionnel et l’intériorité.

Par exemple, le processus de résolution des conflits est si efficace et bien en place. C’est simple et profond et cela convient aussi aux adultes. A la Tara Redwood School, tout permet de comprendre l’impact que l’on a en tant qu’individu sur les autres... ses amis, sa famille, sa communauté, son école et, plus largement, le monde.

Cette école est la seule que je connaisse qui se concentre vraiment sur la façon dont chacun peut créer un changement positif non seulement par son travail, mais aussi en développant ses qualités intérieures.

Pour vous qu’est ce qui rend cette école si spéciale ?

Bien sûr, j'ai quitté l’école à cinq ans mais en grandissant proche d’elle, j'ai pu l’observer et mieux la connaître ainsi que le travail de ma mère. Quand j'étais plus âgée, j'ai participé aux camps d'été de l’école. Je pense que la particularité de l’école est l'accent qu’elle met sur le développement de l'empathie et la gentillesse dès le plus jeune âge.

Dès l'école maternelle, pendant l'heure du déjeuner, les enfants discutent de la provenance de leur nourriture et sont reconnaissants à toutes les personnes et les animaux qui ont contribué à leur repas. Vous pouvez voir les yeux des tout-petits briller quand ils commencent à reconnaître d’où leur déjeuner vient et grâce à qui il est sous leur nez générant pour certains de la gratitude. Je ne suis peut-être pas très objective, mais je pense que c'est vraiment unique!

Que pensiez-vous faire comme métier lorsque vous étiez plus jeune ?

Je pense que j’ai voulu être vétérinaire pendant un certain temps et, plus tard, infirmière. J’ai bien changé d'avis depuis !

Comment s’est passée la transition avec le lycée ?

J’ai été scolarisée dans la même école Montessori de 5 à 13 ans, et la dernière année, j'étais dans une classe avec très peu d’élèves alors au moment d’arriver au lycée, j'étais tout à fait prête à élargir mon monde et à rencontrer de nouvelles personnes. C'était un âge difficile à bien des égards mais la transition s’est faite en douceur.

Quelles études avez-vous choisi après le lycée ?

J’ai rejoint un collège d'art et de design (California College of Art) pendant 4 ans. J'ai débuté dans le département des Beaux-Arts, mais j'ai changé plus tard de spécialisation pour les arts communautaires, un programme axé sur l'art et le design dans un contexte social.

Comment vivez-vous votre vie d'entrepreneuse en tant qu'indépendante ?

Depuis les débuts de l'EST WST, je vis une partie de l'année au Népal. J'aime vivre dans cette partie du monde, le coût de la vie est beaucoup moins élevé qu'en Californie, cela m'a permis de me concentrer sur le développement de mon entreprise et d'autres projets.

Comment se déroule votre vie au Népal, Arya ?

Il y a des problèmes ici que nous ne connaissons pas aux États-Unis. Parfois, nous manquons d'eau pendant quelques heures voire même quelques jours, les douches ne sont pas toujours chaudes, et il y a parfois des coupures de courant pendant des heures et donc un accès internet réduit. Vous ne pouvez pas boire l'eau du robinet sinon vous tombez malade. Malgré les défis, la vie au Népal m'a fait découvrir de nouvelles façons de penser et de vivre. Les gens peuvent avoir beaucoup de difficultés, mais ils ne vivent pas avec le même type de stress et d'anxiété que nous connaissons en Occident. Les gens sont naturellement très authentiques, généreux et faciles à vivre. Pour cette raison, malgré les difficultés, je me sens très heureuse et inspirée au Népal. Je ne souhaite pas vivre toute ma vie ici, mais je continue d’apprendre beaucoup en vivant ici.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui souhaitent lancer leur entreprise ? Selon vous, quelles sont les qualités requises pour une entreprise sociale ?

Chaque jour, j’apprends tout ce qui est nécessaire pour lancer une entreprise sociale. Je n'avais pas exactement les compétences professionnelles requises au début, j’ai dû les acquérir au fil du temps et si je continue dans cette voie, je suis sûre que je vais constamment continuer d’apprendre. Je pense que ce qui est le plus important, c’est d'avoir une réelle motivation, savoir pourquoi vous voulez lancer ce projet et s’en rappeler tous les jours.

Ainsi, dans des moments difficiles, vous vous souviendrez de votre motivation et cela vous soutiendra. Vous devez également être prêt dès le début à investir le temps et les efforts nécessaires, même si c’est difficile. Nous avons tous le potentiel de créer quelque chose à partir d'une idée qui vient de nous et c’est formidable ! Et si cette idée peut être utile aux gens ou à la planète, alors je pense que cela vaut vraiment la peine de se donner les moyens pour en voir l’aboutissement.

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  • Marine


Résultats du bac tant attendus le mercredi 5 juillet 2017. L'équipe des Green Teens tournait à l'extérieur du Lycée Cézanne d'Aix-en-Provence en matinée, Laurena avait rejoint les tableaux d'affichage de la cour intérieure. Attente. Avec une pointe d'impatience. Verdict ? Elle est revenue en courant, un immense sourire sur son visage. Bachelière, libre pour de nouveaux horizons ! Elle était même reçue avec un 20/20 en espagnol à l'écrit et à l'oral. Elle avait eu rendez-vous à l'écrit avec l'auteur chilien Luis Sepulveda (inspirante synchronicité), un texte extrait de son roman "Le monde du bout du monde"* : un jeune explorateur de 16 ans embarqué à bord d'un bateau sur les vagues de la Patagonie. Toujours des aventures lointaines même avec une copie de bac. Nous avions déjà eu un premier rendez-vous en compagnie de Luis Sepulveda avec un extrait de son "Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis"* raconté par Florane dans notre second clip réalisé au Chili en décembre 2016. Cela me rappelle aussi un épisode tendre de l'enfance de Laurena : le long métrage d'animation "La mouette et le chat", adapté du roman jeunesse de Luis Sepulveda (encore lui !), le premier dessin animé que nous regardions à la maison. Laurena n'avait pas 5 ans. Et elle aimait tendrement Zorba, ce chat qui apprit à une jeune mouette à voler et à déployer ses ailes de liberté. La Escuela Agroecologica au Chili a offert à Laurena une immersion fantastique qu'elle n'oubliera jamais et qui l'a portée vers plus d'ouverture aux autres, comme sa jeune soeur Florane. Gratitude pour tout ce que nous avons vécu tous ensemble à l'autre bout du monde, dans toutes les situations rencontrées. Bel été à tous !


Marine Locatelli

7 juillet 2017

* Les livres de Luis Sepulveda, Editions Métailié, Paris.





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  • Marine

Prakriya Green Wisdom School et Bhoomi College

au sud de Bangalore, en Inde. 11 avril 2017.









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