Être exploratrice, explorateur, ça ne s'apprend pas... cela se transmet...
A 10 ans, ma super maman m'a annoncé qu'elle m'emmenait au Bhoutan, petit pays au nord-est de l'Inde, pour 3 belles semaines. Toute excitée de prendre pour la première fois l'avion, c'est avec hâte que j’ai préparé ma valise et mon passeport pour cette destination asiatique inconnue, pendant que mes amis restaient à l'école... un voyage initiatique. C'est à ce moment là que tout a commencé.
Deux ans plus tard, je suis retournée au Bhoutan pour un mois, en passant toujours par l'Inde, accompagnée en plus cette fois de ma petite soeur de 8 ans.
J'ai pris goût à cette liberté, cette légèreté de s'envoler pour de nouveaux horizons à la rencontre de personnes inconnues et de lieux merveilleux qui nous permettent de grandir. j'avais hâte de pouvoir le vivre seule dès que je le pourrais. Pendant mes années de collège, j'ai pu partir pour quelques aventures en petits groupes d'amis en Espagne et en Angleterre. Des découvertes tranquilles. Rien à voir avec mon programme d’exploration quelques années plus tard.
Que les journées sont longues quand on est enfermé au lycée... Ma seconde s'est déroulée sans souci, mais ce n'était pas très exaltant. Les heures de cours défilaient sans vraiment se rendre compte de tout ce qu'on nous racontait, est-ce qu’on était vraiment présents ?! Une chose était sûre, j'étais en train de perdre mon temps ! J’ai débuté ma première littéraire, puis j'ai très vite souhaité « m'escapader » (oui, on pourrait le dire comme ça !)... Heureusement, dans ces moments là, je savais que je pouvais toujours compter sur maman. A la fin du 1er trimestre, les heures d'absence ont commencé à s'accumuler à grande vitesse ! Les profs aussi étaient absents. Il fallait agir, changer de cap. C'est ce qu’on a décidé avec maman. Et mon papa a accepté notre choix (super !).
Peu de temps après, je n'étais plus inscrite au lycée pour ma future terminale, j’étais inscrite au CNED pour suivre les cours à distance… car un challenge de taille nous attendait. Nous partions pour quatre mois et demi autour du monde réaliser un tournage international sur l'éducation des ados en pleine nature. Au menu des prochains mois : Chili, Etats-Unis (Californie), Inde et France. Une aventure excitante malgré des débuts quelque peu difficiles. Ces quatre mois et demi ailleurs ont scellé mon futur. A mon retour en mars 2017, j’ai poursuivi mon travail pour les épreuves du bac que j’ai présentées sans stress et avec assurance en juin. Je l’ai obtenu du premier coup contrairement à quelques amis de lycée moins chanceux. En octobre 2017, je suis repartie seule au Chili pour un mois de volontariat à la Fundacion Origen et retrouver aussi mes amis de coeur. Et en novembre 2017, un nouveau départ m’a emmenée en Suisse. Voilà deux ans maintenant que je me suis installée entre Martigny et Montreux pour mes études en management hôtelier. Le voyage est toujours présent dans ma vie. Après un an en Suisse, je suis une nouvelle fois repartie en solo au Chili en novembre 2018. Puis ma deuxième année d’études en Suisse s’est déroulée agréablement, avec les imprévus de la vie qui s'invitent. C'est à la suite d’événements survenus, que j'ai pris la décision de partir pour une autre destination à la fin d’un stage intense de cinq mois : le Vietnam. Voilà maintenant une bonne semaine que je vadrouille dans ces merveilleux paysages d'Asie, entre balades à scooter en pleine campagne pour rejoindre d'anciens tombeaux royaux et découverte à pied de vieilles villes. Avec des rencontres touchantes qui me rapprochent des autres et de moi-même. Un voyage culturel ressourçant. Une expérience enrichissante pour le passage de mes 20 ans et juste après un incroyable saut en parapente en famille quelques jours avant mon départ.
Laurena, Ville impériale de Hue au Vietnam
A travers ce message, je souhaite partager mon expérience en tant qu'ado accompagnée et soutenue par mes parents, pour vous raconter à vous jeunes ados en questionnement permanent qu’il est possible de choisir une autre voie. Ne doutez pas de vous et de vos capacités même si ce n’est pas toujours facile, laissez-les vous montrer le chemin. Ne croyez pas que tout s'arrête à votre profil facebook, instagram, ou à ce que vos amis peuvent dire et publier sur vous. La seule personne à réellement savoir ce qui vous plaît, ce qui vous rend heureux et vivant, c'est vous. Et vous pouvez oser vous affirmer pour construire une vie consciente, responsable et joyeuse.
Laurena Jamet-Locatelli, 20 octobre 2019
Comments