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  • Marine

HORIZON LIBERTE

Nous avons besoin de tisser liens et relations sincères avec les autres pour s’accompagner, s’entraider, créer ensemble ce que nous ne pourrions accomplir seul.

Développer et aboutir un projet avec les compétences respectives des uns et des autres, cela nous permet de grandir ensemble, de réaliser que nous nous construisons grâce aux autres.

J’ai réécouté un enregistrement d’Albert Jacquard de 1994, conservé dans les archives de l’INA. Au cours de cette conversation, Albert Jacquard raconte : « le pire, c’est d’avoir fait des écoles où on est en compétition les uns contre les autres ». Que peut-il advenir d’une telle société et de son diktat compétition ? On dresse les personnes les unes contre les autres, on leur apprend à devenir des tueurs « moi d’abord ! », à se détruire les uns par les autres. Et dans les grandes écoles, on sélectionne toujours les plus conformes. Albert Jacquard poursuit par « plus on est conformiste, plus on est dangereux. Et on est en train de sélectionner les gens les plus dangereux. » Le réalisateur Albert Dupontel cite de son côté le neurobiologiste Henri Laborit : « l’intelligence se fout de la compétition. »

Lors du tournage en Inde de Green Teens, sans avoir lu Albert Jacquard, Laurena développe un sujet sur l’éducation, un enregistrement en espagnol pour une évaluation destinée au CNED. Et elle reprend des mots similaires à ceux d’Albert Jacquard car elle a observé une situation identique : « dans nos écoles, j’entends seulement « ma réussite », « détruire l’autre pour prendre sa place », « je veux les meilleures notes », ce n’est pas possible de continuer comme ça. Le système éducatif n’a jamais changé. Les enfants méritent tellement mieux. »

Poursuivons avec ce que nous vivons maintenant dans la crise sanitaire, une crise d’ordre sociétale, économique et politique. « Préparer de futurs médecins en leur donnant une mentalité de tueurs, il y a quelque chose de pourri là-dedans. » (Albert Jacquard)

Or, que remarquez-vous aujourd’hui dans la crise que nous traversons ? Combien de médecins se révèlent de bons médecins auprès de leurs patients en prescrivant des traitements nécessaires qui ont été interdits ? Combien d’autres participent au diktat du gouvernement et de notre ministère de la santé ?


Nous vivons une période cruciale. Que vivent nos enfants et nos adolescents au quotidien ? Combien sont ceux qui se sentent libres et courageux ? Combien sont-ils à remettre en question le discours officiel qui tourne en boucle à l’école, à la maison, dans la rue ? L’inacceptable devient une norme acceptable, finalement acceptée. Combien se plient à cette norme inacceptable par peur, par culpabilité de ne pas faire comme les autres, de ne pas être intégrés dans le groupe de « la nouvelle normalité » ? Après tout, pour conserver leurs libertés, certains sont prêts à tout signer en fermant les yeux, prêts à attaquer ceux qui ne voudront pas se plier à l’inacceptable. Les résistants sont déjà traités de « contaminateurs », de coupables, de complotistes, de dérangés mentaux aussi. Les manifestants du samedi sont traités d'irresponsables, de citoyens dangereux alors qu'avant tout ce sont des citoyens bien réveillés, chercheurs de vérités, conscients et lucides sur la situation actuelle.

Enfermés, masqués, piqués… demain sous le joug de mesures toujours plus coercitives, du contrôle social ? Cela rappelle d’autres heures sombres que nous ne pouvons oublier tant la souffrance et l’horreur furent insoutenables. Simplement, l’Histoire se répète en élaborant des scénarios différents, en créant un narratif comme celui d’une série TV avec la structure dramatique de tous ses épisodes, l’objectif est toujours le même : asservir, soumettre, détruire celui qui pense différemment, qui cherche et use de son esprit critique, maintenir en esclavage la population. Mieux bridée, elle sera consentante. Je mets l’accent sur ce mot « consentante », dont la racine latine signifie « cum » avec et « sentire », sentir, penser. Si nous n’observons pas attentivement la situation présente, si nous n’analysons pas les faits et ce qui se joue pour penser par nous-même, sentir le danger, nous perdons notre volonté intrinsèque. Qu’en sera-t-il du sens de notre vie ? Souvenons-nous du proverbe « qui ne dit mot consent » parfaitement d’actualité. Quand nous gardons le silence, sans objection, nous fermons la porte à la remise en question et à l’agir pour aller vers un changement nécessaire et parfois urgent.

Je refuse de vivre dans « un pays qui se tient sage » (film de David Dufresne, 2020, distributeur Jour2Fête) comme je refuse qu’on apprenne à un enfant de se tenir sage, de se taire et de se conformer, de se résigner et accepter tout ce qu’on lui dit de faire, de penser, sans élever la voix et le remettre en question, sans se questionner sur le sens de ce qui est juste ou pas. Enfants et adolescents n’ont aucun besoin d’un grand frère comme « Big Brother ». Nous non plus. Nos libertés ont des ailes qu’aucun puissant n’a le droit de nous couper pour assouvir sa soif vorace de pouvoir et ses intérêts économiques d’ogre.


Marine Locatelli

20 septembre 2021

« Demain dépend de nous » Albert Jacquard (Sciences et Croyances, texte suivi de Demain dépend de nous, avec Jacques Lacarrière, Albin Michel 1999)

« L’inhibition de l’action », « Eloge de la fuite », « Dieu ne joue pas aux dés », Henri Laborit

« Adieu les cons », dernier long métrage d’Albert Dupontel, à voir ou revoir, après sa première diffusion cinéma stoppée avec le confinement « Episode 2 » en octobre 2020.

« Propaganda, la fabrique du consentement », docu Arte 2018 : https://www.dailymotion.com/video/x6kqf6i

Goéland, crique du Var en Méditerranée, photo de Florane (juillet 2021).






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